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22 avril 2009

KATUMBA MWANKE ENCORE ET TOUJOURS

Lors de la rencontre qui a eu lieu, mercredi 15 avril, entre Joseph Kabila et les 300 députés étiquetés AMP (Alliance de la majorité présidentielle), à la Ferme de Kingakati, le député PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) Augustin Katumba Mwanke - qui est par ailleurs le secrétaire exécutif du parti présidentiel -, a prononcé quelques mots katumba_mwankemalheureux. Selon lui, «la majorité va dicter sa loi». Et d’ajouter : «c’est la démocratie qui nous en donne les armes.» C’était 48 heures avant le vote à la Chambre basse. On le sait, les sept postes ont été raflés par les députés labélisés AMP.
De quelle majorité parle-t-on ? S’agit-il de cette majorité qui doit soudoyer «ses» membres pour s’assurer de la victoire de ses propres candidats au Bureau de l’Assemblée nationale ?
Après la «victoire» des candidats de l’AMP lors de l’élection du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale, une chose paraît sûre : ce pays se dirige lentement mais sûrement vers l’institutionnalisation d’une forme d’unanimisme politique. Parti dominant, le PPRD semble résister difficilement à la tentation de s’ériger en parti-Etat de fait. A preuve, les démonstrations d’intolérance ne se comptent plus : interdiction et dispersion musclée des manifestations pacifiques ; arrestations des leaders politiques et des activistes des droits humains ; interruption du signal des médias audiovisuels qui diffusent des émissions contraires à l’orthodoxie du parti présidentiel ; arrestations des journalistes et confiscations des matériels ; "privatisation" de la télévision d’Etat (RTNC). Sans omettre la "consignation", au ministère des Finances, des frais de fonctionnement destinés à l’Assemblée nationale sur ordre du directeur du cabinet présidentiel agissant au nom de la "Haute hiérarchie".
Outre le gouvernement dirigé par un Premier ministre pour le moins falot et un appareil judiciaire transformé en une "cellule" de la Présidence de la République, Joseph Kabila et ses partisans contrôlent désormais la Chambre basse du Parlement. Il faut espérer que la Plénière jouera son rôle d’organe suprême afin que cette Chambre ne se transforme point en une chambre d’enregistrement. Il y a lieu de craindre que les interpellations des membres du gouvernement dépendent à l’avenir du bon vouloir de la mouvance kabiliste. Il ne manque plus que le Sénat dans l’escarcelle du «raïs» pour "élever" celui-ci au rang de dictateur. Au sens romain du terme.
Tous ces pouvoirs pour quoi faire ? Est-ce pour promouvoir un cadre de vie agréable pour chacun et pour tous ou simplement pour mettre l’Etat au service d’une bande de jouisseurs?
Huit années après son arrivée au sommet de l’Etat, Kabila est incapable de brandir une quelconque réalisation à caractère économique ou social à mettre à son actif. Pas un kilomètre de route, pas un hôpital ou une école n’a été construit sous sa présidence. Sur le plan sécuritaire, l’échec est patent.
Comment pourrait-il en être autrement de la part d’un homme qui redoute tout contact avec la population. Peut-on connaître les véritables aspirations d’un peuple sans prendre la peine de le rencontrer et surtout de l’écouter? Les dirigeants de l’AMP en général et ceux du PPRD en particulier dissimulent mal une arrogance empreinte de mépris à l’égard de la population congolaise.
Point n’est besoin d’être un lauréat de Prix Nobel en science politique pour décrypter que Kabila et ses affidés cherchent le pouvoir pour le pouvoir. Pour eux, le pouvoir n’est pas un service mais un simple rouleau compresseur pour laminer les plus faibles. Les contradicteurs. Et partant, défendre les intérêts maffieux de l’oligarchie en place.
Un pouvoir qui n’est pas au service de l’intérêt général n’inspire aucun respect. Il ne mérite que du mépris.
 

    B. Amba Wetshi        
© Congoindépendant 2003-2009   

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Commentaires
U
semble-t-il l'homme oublie vite, mais je souhaite que ce ne soit pas le cas pour ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui je ne vois personne être plus fort que Kengo, Ngwanda, Nzimbi, Bolozi, Baramoto.... et j'en passes. Nous savons où se trouvent ces gens aujourd'hui, en exil, morts et enterrés en exil, en exil entrain de faire des bruits et incapables de revenir au pays je conseils ceux qui gèrent le pays aujourd'hui de tirer leçon ils ont le malheur de gérer le pays pendant une période où le peuple congolais esr devenu mures je vous donnes un signe, aux élections prochaines, les congolais voteront des nouvelles figures en dépit du fait qu'ils boufferont l'argent pendant la campagne électorale du reste leur argent
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